On sort de la tanière

Nous partons à trois à bord du Pétrel. Le bosco, ma douce et moi.

La marée descend encore, le vent vient du large. Voile affalée, portés par le courant nous sortons de l'estuaire à la rame. Devant nous, les vagues déferlent (0,5m maxi, c'est quand même pas bien méchant). Hisse haut matelot ! Le prao passe les mousses poussé par la voile pince de crabe. Ca y est on y est ! Wouhou !

Sous la direction du bosco, on retrouve le rythme des manoeuvres, l'équilibre du bateau.

La marée remonte déjà, il est temps de rentrer le bateau dans l'estuaire. C'est quasi du vent arrière. Pour sûr que ça va le faire !

Le Pétrel est engagé avec franchise dans le puissant courant qui agite la surface au dessus du banc de sable. La voile est au-dessus du trampoline, les 2 vergues à la verticale, plein vent arrière. Seulement, ça n'ira pas en 1 bord. Parés à manoeuvrer ? Allez, c'est parti! Aïe! c'est un peu confus. L'aviron de queue (qui fait office de gouvernail d'appoint) tombe à l'eau. Le bosco se jette à l'eau et court le récupérer alors que le Pétrel nous propulse ma douce et moi dans la direction opposée. C'est la première fois qu'on se retrouve livrés à nous-mêmes de la sorte. Sur de l'eau remuante qui plus est. On s'applique davantage que d'habitude et on manoeuvre proprement. C'est tout fiers qu'on récupère le bosco avec l'aviron sur son banc de sable à l'entrée de l'estuaire.

 

Relevé GPS

Le retour se fait à la voile au vent arrière et dans le courant.  Le Pétrel se pose pour l'échouage où on veut l'amener. C'est super. Qui a dit que ça ne fonctionne pas un prao ?