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Le prao Pétrel, pirogue à balancier.
Le prao Pétrel, pirogue à balancier.
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6 septembre 2013

Prao-raid de Méditerranée - 3

Petit résumé:
vent:                        0 à 3 beaufort
mer:                          houle < 0.5m
météo:                      beau et chaud
vitesse max:               6 Noeuds
distance parcourue:     16.5 miles
galères:                     rien qui mérite le nom de galère
bivouac:                    ****
                                sable pour s'échouer, rochers pour plonger, douche pour se rincer... le grand luxe.
                             

Récit illustré:

Le bosco est génial ! Des idées plein la tête et la ferme intention de faire fonctionner correctement ce canot. On se met au travail sur la plage, au milieu des badauds plus ou moins curieux.

GOPR3604

J'ouvre une parenthèse pour parler d'une nouvelle rencontre de passionné: Guy, expérimentateur prolifique de Stand Up à voiles, qui fait même une vidéo pendant nos préparatifs. Quelques jours plus tard, il avait réalisé la première planche à voile pince de crabe que je connaisse:

C'est beau non ?
Je referme la parenthèse pour revenir à nos modifications.
Tout d'abord, dissocier point d'amure et point de va-et-vient. Ce dernier est abaissé en bout de vergue.

1

Instantané 1 (12-10-2013 15-49)

 

Le système de bastaques réglables en pied de mât:

Jusqu'à maintenant, les bastaques (en rouge), étaient de longueur fixe. Et c'est bien là l'origine de nos problèmes à la manœuvre de shunt. Petite explication.

plan de pont2


En navigation, le gréement est tenu par:
- le mât
- la vergue mâle (c'est à dire celle du haut, pour reprendre la terminologie marshallaise Cf. vidéo à 9:00)
- le hauban au vent (en bleu)
Lorsqu'on shunte, on libère le point d'amure en même temps qu'on sort le va-et-vient (en vert) du taquet au pied de mât. En conséquence, le gréement n'est plus tenu que par le mât et le hauban bleu. Il tombe... Jusqu'à ce que la bastaque arrière soit en tension (arc de cercle rouge = trajectoire tête de mât). 

En mettant la bastaque sous tension avant de shunter, on limite le mouvement du mât à l'arc de cercle jaune. Ce qui est très efficace pour limiter la hauteur dont il faut hisser le gréement à la manœuvre.

 

Un grand merci à Jérémy (Equilibre) pour sa solution colportée par le bosco:
les bastaques passent dans des poulies sous la drisse. Elles fusionnent ensuite en un seul brin qui passe le plus possible sous le vent.

baqtaque1

 

baqtaque2

avantages:

  • les 2 bastaques sont réglées en 1 seule opération
  • plus besoin de hauban sous le vent pour retenir le mât
  • en navigation, bastaques libérées, donc sans hauban sous le vent, on peut chavirer "en douceur". Le gréement se couche dans l'eau, le bateau se couche dessus. C'est un peu rude comme accouplement mais rien ne casse.
  • en navigation dans le petit temps avec un peu de houle, bastaque en tension on met le mât sous contrainte et on limite les mouvements et les chocs du gréement.

inconvénient:

  • ça a rajouté des choses en haut du mât. Faute de place, on a du renoncer à la cargue mobile pour la laisser en fixe. Il faudra y remédier.

 

Petite vidéo décomposant la séquence d'opérations lors du shunt:

 

A midi nous partons pour un long bord de près qui suit le vent et longe le bord de la baie d'Hyères. A un moment, le point de drisse se détache. Petit bateau, petits problèmes. On démate et répare sans souci.

En 3 bords, on atteint le fort de Brégançon. C'est beau. Et sauvage. Ce n'est pas l'idée qu'on se faisait de la côte d'Azur. C'est sauvage en poissons aussi. On ne remonte que 2 algues avec la ligne de traîne.
La navigation se termine entre les cailloux du cap Bénat, que notre tirant d'eau ridicule permet de frôler comme personne. L'aviron de queue compense très bien l'absence de safran. Mais la nécessité d'une ou des dérives pour le petit temps se confirme.
On déniche un bivouac superbe et très confortable en bas des superbes villas. L'ambiance est un peu glauque: le coin est magnifique mais il n'y a pas de vie. Si ce n'est le ronronnement des pompes des piscines. Ce soir nous aurons les lieux rien que pour nous.

 

A la belle étoile, dans mon petit duvet 15°C, j'ai froid. Ce sont des nuits de sommeil léger avec lever à l'aube. De toute façon, on a le temps de se reposer et de se détendre sur le bateau.
L'humidité est omniprésente. Dès que le soleil se couche, tous les objets, froids, pas comme nous, se couvrent de flotte. Ca commence à chlinguer dans les duvets.

GOPR3633

 

 

 

 

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